Un article intéressant sur le blues des concessionnaires ce jour dans les Échos
Extrait :
Des renégociations serrées entre distributeurs auto et constructeurs se profilent.
Le CNPA, l’organe qui réunit les vendeurs de voitures, vient de publier une étude qui montre que la marge des réseaux de distribution a baissé depuis 2011.
Les constructeurs veulent « optimiser » Stellantis a été le premier à agir en résiliant avec un préavis de deux ans tous ses contrats de concession en Europe, afin d’aboutir à un réseau « optimisé ». Renault discute de son côté depuis plusieurs mois.
Avec à chaque fois le même argument : le réseau de distribution coûte trop cher.
Pour réfuter cette idée, l’étude,réalisée avec le cabinet TCG Conseil, explique que la marge brute des concessionnaires, c’est-à-dire la différence entre le prix catalogue moyen d’un modèle et le prix auquel l’achète le concessionnaire,
a diminué de 10,5 % à 9 % entre 2011 et 2019. Surtout, les remises accordées aux clients ont sensiblement progressé durant la même période.
Elles ont atteint 18,5 % du prix catalogue en 2019, une moyenne qui prend en compte les ventes aux particuliers comme aux professionnels, ainsi que les véhicules utilitaires légers. « Ces remises sont très largement commandées par les constructeurs », avance Marc Bruschet, qui préside la branche concessionnaires du CNPA. Pour compenser la baisse de revenus des concessionnaires, les constructeurs ont augmenté dans le même temps les primes et les aides commerciales directes octroyées aux réseaux.
Ces aides représentent désormais 16,7 % en moyenne du prix de vente catalogue, selon les calculs de TCG Conseil. Du point de vue des constructeurs, pointe l’étude, les coûts de distribution sont donc effectivement à la hausse, atteignant 25,7 % du prix catalogue en 2019, contre 23,8 % en 2011.
Mais cette augmentation, avance le CNPA, est essentiellement le fait « de la hausse constante des remises accordées aux clients ». La marge des distributeurs, elle, est en recul, passant de 8 % à 7,2 %. Il n’y a donc pas « de gras à gratter » de ce côté-là, affirme l’organisation