C'était bien le hold-up du siècle:
Obliger tout les travailleurs de de cotiser pour leur pension, mais utiliser tout de suite l'argent de ceux qui travaillent maintenant pour payer les pensions de ceux qui ne travaillent plus, alors qu'il aurait fallu placer cet argent pour l'utiliser plus tard.
Mais comme en phase de croissance il y avait plus de travailleurs que de pensionnés (et que l'espérance de vie de ces derniers n'était pas très importante), cette solution dégageait d'importants surplus, que les gouvernement se sont empressés de dépenser à son avantage le plus vite possible (en tous cas avant la foin de la législature!)
Il ne faut pas venir taper sur les générations futures, qui auront déjà pas mal d'autres problèmes importants à régler, et qui ne verront sans doute pas comme une priorité absolue le fait de payer pendant très longtemps des pensions calculées sur des salaires bâtis sur de longues années de croissance. Il n'y a plus d’argent pour maintenir le régime actuel et permettre à des pensionnés de s'offrir de grosses voitures pour aller promener le dimanche ? Et bien prenez-en vous aux dirigeants politiques actuels et aux syndicats qui étaient à la commande quand on fonçait droit dans le mur. Pas aux jeunes.
Ce n'est pas un hold up mais un système solidaire intergénérationnel et les cotisations ne sont pas gérées par l'état, elles sont gérées par les caisses de retraite.
Ce système est bien plus pertinent que le système néo liberal Anglo Saxon des fonds de pension qui, n'est rentable que pour ceux qui ont les moyens de payer des cotisations conséquentes et qui nourrissent la spéculation financière et le moins disant social (et donc les délocalisation et le chômage) en imposant des retours sur investissement délirants aux entreprises dont ils prennent le contrôle financier.
Ces fonds de pension participent ainsi grandement à la déstructuration de notre économie et au déséquilibre de notre système par répartition.
Il y a aussi eu un déséquilibre qui a été creusé au lancement du système par répartition après la seconde guerre mondiale, en attribuant une retraite à une génération qui n'avait jamais cotisé ou pas totalement.
En fait, il aurait fallu que les 1ères retraites versées aux 1ers bénéficiaires le soient au prorata réel de leurs cotisations.
Or, ce n'est pas ce qui s'est passé. Les décideurs de l'époque ont été généreux sans penser aux conséquences pour plus tard car la croissance économique et le plein emploi des 30 glorieuses ne leur laissaient peut être pas envisager le ralentissement économique qui a commencé à s'engager à la fin des années 70 avec les crises pétrolières suivie de la dérégulation des marchés financiers dans les années 80 et 90 qui a favorisé la spéculation et transformé les travailleurs en variable d'ajustement pour augmenter les dividendes des actionnaires.