Merci Grigou pour ce témoignage intéressant!
Ceci ne m'est jamais arrivé.
Quand je fais de la route ou de l'autoroute, je me débrouille pour avoir toujours au moins 1/3 de la batterie en réserve pour pouvoir anticiper des grosses montées ou quelques dépassements éclair.
Quand je fais de la route sans moyen de recharger, je ne me polarise pas sur le maintien absolu d'un certain niveau de batterie car sur certains parcours cela m'amènerait fatalement à être en mode Charge à 30 km/h dans les villages, voire arrêté au feu rouge. Je n'ai pas acheté un PHEV pour rouler au thermique à basse vitesse et encore moins à l'arrêt, et préfère rouler en EV dans ces conditions, quitte à voir le niveau baisser jusqu'au minimum.
Je ne mets donc le mode Charge qu'au dessus de 60-70 km/h, et hélas sur la plupart des trajets cela ne suffit pas à maintenir le niveau globalement car il y a trop de ralentissements et trop de roulage en EV. C'était typiquement le cas sur sur le trajet Lyon-Turin : départ batterie pleine, arrivée à Turin avec 4 barrettes, avec entre temps zéro barrette en haut du col du Mt-Cenis. Il faut plus d'autoroute et de voies rapides pour "se débrouiller" comme tu le suggères, et ce n'est plus le type de routes que je privilégie pour mes voyages (j'ai juste pris l'autoroute sur la portion Lyon-Chambéry, trop pénible par la route, et aux abords de Turin).
Par contre depuis cette petite mésaventure à l'aller (que je ne suis pas fâché d'avoir connue ceci dit car elle m'a permis de connaitre encore mieux ce qu'il faut faire et pas faire), je sais qu'il ne faudra pas hésiter à mettre en Charge en bas d'un très long col, et tant pis si c'est en mode série sous les 60 km/h. Mais à moins de rouler souvent en mode parallèle pendant la montée (ce qui décharge très vite la batterie), pas besoin d'aborder le col avec une réserve de charge, le mode Charge suffit à recharger la batterie au moindre ralentissement, donc dans tous les virages lents, ou en suivant une voiture lente, etc ...
Je pense que la limite du système est surtout au liée au poids pachydermique de la bête et à la puissance modeste du 2L/120ch. Mais je suppose qu'en y mettant un gros V6 comme sur un Lexus aurait dégradé les consommations en thermique (qui ne sont déjà pas fameuses) et augmenté le prix d'achat (qui n'est déjà pas donné).
Je pense que dans de telles conditions (mais qui passe des cols tous les jours??), un Lexus sera bien plus agréable à conduire. Que ce soit le RX avec son gros V6, voir même le NX ou le RAv4 avec leur 2500cc et moins de poids.
C'est vrai, mais il manque avant tout une génératrice plus puissante (genre 90 kWh au lieu de 60, c'est à dire égale à la puissance du thermique). Ce qui permettrait de disposer des 120 ch du thermique même batterie vide (au lieu de 80). Je passe sur les 15% de pertes dans les onduleurs pour simplifier l'idée. Mais en donnant sa puissance maxi le thermique serait sans doute trop désagréable (il l'est déjà en fournissant 80 ch dans les montées) donc oui, 150 ch maxi seraient bienvenus, afin d'en fournir 120 sans peine...
Une BMW I3 doit probablement mieux contenir ce problème, avec son poids plume. Mais si plus de batterie, le Rex doit aussi fatalement arriver à ses limites dans de telles conditions.
Je serais curieux de voir comment se comporte une batterie de VE, même une Tesla, sur la centaine de km de la montée qui va d'Aiguebelle au sommet du Mont Cenis. Je pense que même chargée à Aiguebelle (sur une borne publique imaginaire bien sûr
) peu arrivent en haut, la seule étant apriori la Tesla. Et une BMW ne comptant que sur son REX dans une côte à 10 %, ça doit valoir son pesant de cacahuète à regarder grimper !
Ce genre de parcours permet de se rendre compte des limites actuelles des VE, et j'invite le gars qui est allé en GB en Zoe d'aller cette fois en Italie par le Mt-Cenis
Pour en rester aux PHEV, je pense que le meilleur système en montagne est celui de BMW avec sa BVA 8 (ce serait à tester).