Franchement, si le rythme scolaire en France était tellement bien fait, on devrait caracoler en tête, de test de PISA et consorts, alors que nous enfants obtiennent un score médiocre (et je ne veux même pas faire le rapport entre coût de l’éducation et nombre de points obtenu au test de PISA pondéré bien sûr avec le nombre d’élèves). C’est un enchainement qui commence à l’enfance, moins on fait, plus on est fatigué, plus on pleure pour qu’on allège l’effort à faire, etc., etc. Et quand on arrive à l’âge adulte, on continue dans cette spirale négative, on exige que les autres fassent des efforts, pour son petit confort personnel.
D'une part, la réforme des rythmes scolaires mise en place sous Hollande est trop récente pour produire des effets évaluables.
D'autre part, la France est l'un des pays au qui a les journées scolaires les plus longues et les programmes les plus denses.
Enfin les critères d'évaluation du PISA sont fixés par l'OCDE c'est à dire par un organisme d'études économiques qui promeut la libéralisation économique au travers du libre-échange et de la concurrence pour favoriser les gains de productivité et qui recommande notamment la flexibilisation du marché du travail...
Rien de surprenant à ce que ses critères favorisent les systèmes éducatifs anglo-saxon ultra-libéraux qui ne visent pas à former des citoyens ni à développer l'esprit critique, d'autant plus que le PISA a trois domaines d’investigation : les sciences mais aussi les mathématiques et la compréhension de l’écrit. Le PISA ne dit pas tout et ne mesure pas les compétences en histoire ou en orthographe, les compétences sociales, civiques, artistiques...
Dans notre système éducatif, le rôle des parents et donc l'origine sociale a un poids important. Et vu que le système profite bien aux écoles privées depuis les lois sur la libéralisation du système scolaire, un fossé s'est creusé entre l'école privée où l'on retrouve l'essentiel des catégories sociales supérieures et les écoles publiques qui se retrouvent avec principalement les enfants des classes sociales défavorisées sans avoir de moyens adaptés à cette situation.
Le déficit de mixité social joue en défaveur de notre système éducatif à l'origine conçu pour élever le plus grand nombre à un niveau de connaissances élevé.