Dav, le problème ne vient pas du "non intérêt de la chose politique", mais plutôt du fait que notre système est bloqué par les mêmes personnes : députés, sénateurs; majorité et opposition, ce sont toujours les mêmes personnes à des places juste différentes. Tout ces gens sont bien intentionnés pour eux même donc ils ne font et ne feront rien pour changer quoi que ce soit.
Et donc par exemple rien n'apparaitra jamais dans les textes de loi pour que le vote BLANC ait une quelconque signification, et pourtant cela veut dire : je me suis déplacé pour vous dire que monsieur X, madame Y ... aucun ne me convient, ou plutôt je ne fait confiance à aucun d'entre vous.
Je suis loin d'être Anarchiste, je paye depuis toujours des impôts, je n'ai jamais mis quoi que ce soit dans mes déclarations me permettant d'avoir une quelconque remise (légale ou non). Mais tout notre establishment me met hors de moi tellement il est décalé de la réalité de la vie économique et sociale de notre pays.
Quand à ton histoire sur le fait de donner plus de pouvoir d'achat pour que les gens puissent faire fonctionner encore plus notre société consumériste, peut être mais je ne suis pas certain (même si je râle quand j'aide des connaissances pour pouvoir avoir chaud l'hiver et que je me rend compte qu'il on gardé un abonnement de téléphone portable qui aurais pu être coupé), même si j'habite dans le sud il y a beaucoup de personnes qui vivent avec moins de 18° l'hiver dans leur maison (avec des enfants en bas âge) car ils font un choix entre l'alimentation et la chaleur !!!
Sauf que la solution ne viendra pas en votant blanc éternellement sous l'argument que tous les candidats sont pourris. Vus la diversité de listes politiques qui existent en France j'ai du mal à croire qu'on ne puisse pas trouver le candidat dont le projet se rapproche le plus de ce que l'on souhaite pour l'avenir du pays.
Personne n'est obligé de voter à 70% pour réélire un Balkany par exemple, alors que tout le monde sait qu'il est pourri jusqu'à l'os.
Le problème du pouvoir d'achat est à la fois la conséquence d'une réduction de la solidarité nationale et d'une politique fiscale portant de plus en plus sur la consommation via les taxes (où chacun paie pareil quelque soit son revenu) et de moins en moins sur l'impôt sur les revenus (proportionnel aux revenus de chacun) avec la diminution du nombre de tranches fiscales, qui diminue la proportionnalité de l'impôt et qui impacte proportionnellement plus les catégories moyennes que les catégories aisées (il y avait 14 tranches en 1983, on n'a plus que 7 tranches aujourd'hui), avec le retrait de l'ISF et avec des revenus du capital moins imposés que les revenus du travail.
Mais nous votons majoritairement toujours pour ce type de politique parce que individuellement on veut tous payer moins d'impôts en croyant que ça ne profite qu'au voisin sans comprendre que plus on diminue l'impôt proportionnel aux revenus, plus on bascule sur augmentation des taxes appliquées sur les biens et les services qui, elles, ne sont pas proportionnelles aux revenus et donc qui pèsent plus lourd dans le budget des petits revenus et des revenus moyens.
Pour info, les impôts sur le revenu et le patrimoine représentent 12,8 % du PIB en France, contre 13,1 en moyenne à l’échelle européenne.
De plus avec ce basculement de l'impôt sur le revenu vers les taxes à la consommation on va se retrouver de plus en plus obligés de payer au prix fort des services au autrefois publics devenus privés et detenus par quelques grosses multinationales une fois que le marché aura été stabilisé.
Alors il n'y a rien de surprenant à ce qui nous arrive aujourd'hui.