Il faut considérer 2 aspects: la durée de vie et la fiabilité, qui sont 2 choses bien différentes quand on s'intéresse à la qualité des produits.
La durée de vie est liée à une usure quelconque: par exemple pour les lampes à incandescence le filament s'évapore petit à petit et il finit par lâcher au bout d'un certain nombre d'heures relativement reproductible et donc statistiquement connu.
Il en est de même pour les moteurs thermiques qui s'usent au niveau des joints, des segments, des paliers, etc. Selon les marques (et évidemment selont que le moteur est poussé ou non, utilisé raisonnablement ou non, avec de forts écarts de température ou pas...) c'est très variable. Les anciens diesel étaient souvent réputés sur cet aspect (je mets à l'imparfait !).
Mais cette notion de durée de vie (que certains aiment décrire comme de l'obsolescence programmée, ce qui n'a rien à voir) est plus ou moins acceptée par le client: sur une vh particulier, personne ne se plaindra d'un moteur thermique HS à 300000 km.
La fiabilité c'est tout à fait autre chose: c'est un défaut qui apparaît pendant la durée de vie attendue d'un objet. Par exemple souci de conception (distribution sur les 1.6 THP de PSA, au hasard !), ou d'écart dans le process de fabrication (visible sur toute une série mais qui épargne les autres, ou bien au moment du lancement de la production en série), ou du à l'utilisateur (non respect des temps de chauffe ou de l'entretien), ou à l'environnement (fonctionnement hors plages de température prévues...).
Vu le sérieux de leur conception et la maîtrise des process, les japonais (en particulier Toyota et Honda) sont les 1ers de la classe.
Il y a aussi (surtout en électronique) le taux de défaillance spontanée d'une pièce ou d'un composant (mais ça se chiffre en millionièmes d'heures). Ainsi on peut calculer le taux de défaillance probable d'une carte électronique ou d'un équipement qui comporte des milliers de composants. C'est ce qui permet de garantir, en aviation commerciale par exemple, que la probabilité d'une panne catastrophique est de 1/1 000 000 par heure de vol)
Il existe aussi la robustesse qui est différente: elle renseigne sur la capacité d'un objet à résister sans dommage à une situation non prévue. Par exemple certains moteurs vont pouvoir fonctionner sans huile bien plus longtemps que d'autres. Les japonais sont pas mal dans ce domaine.
Les moteurs thermiques ont donc une durée de vie et une robustesse réduites par rapport aux moteurs électriques modernes. Pour la fiabilité sur un VE, on n'a pas encore le même recul mais je n'ai jamais rien lu d'alarmant.
Si le constructeur est sérieux et n'utilise pas ses clients comme beta testeurs (!), je dirais qu'un moteur de VE doit pouvoir faire facilement 1 000 000 de km sans dommages (et sans entretien, puisque il n'y en a pas de prévu).