Toyota Prius et Hyundai Ioniq : sobres familiales
"Ioniq : sobres familiales
Par Nicolas Meunier
Le 10.02.2017 à 19h49
Il aura fallu attendre la quatrième génération de Toyota Prius pour voir arriver une véritable concurrente, la Hyundai Ioniq. L’une et l’autre rivalisent d’atouts pour combiner sobriété et aspects pratiques.

Hyundai Ioniq et Toyota Prius
N. MEUNIER - CHALLENGES
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La Toyota Prius est peut-être la révolution automobile la plus marquante de ces dernières années. En vingt ans, elle s’est en effet écoulée à près de quatre millions d’exemplaires. Si elle a su s’imposer à ce point, c’est sans doute dû au fait que sa motorisation permet des gains de consommation réels, sans pour autant imposer de contrainte. Sa fiabilité proverbiale en a même fait la préférée des taxis. Pourtant, malgré ce succès, il a fallu attendre longtemps qu’une vraie concurrente aux dents longues pointe le bout de son nez, en la personne de la Hyundai Ioniq. Les hybrides Honda qui s’étaient risquées à l’exercice jusque alors, ne pouvaient jamais débrayer complètement leur moteur essence.
Pour se placer à la hauteur de la reine des hybrides, la Hyundai Ioniq a mis les petits plats dans les grands. Ainsi, elle inaugure une plateforme spécifique, dénommée DE, dédiée aux hybrides du groupe et partagée avec le Kia Niro. Aussi et surtout, elle adopte une boîte à double embrayage, censée éviter l’impression de patinage de la Toyota, tant détestée par une bonne part de la clientèle européenne. Pour autant, à l’usage, la recette n’est pas aussi probante qu’espérée.
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En images : Toyota Prius et Hyundai Ioniq

En adoptant cette boîte à double embrayage, la Ioniq offre des passages de rapports fluides et sans à-coups. Elle permet par ailleurs d’optimiser le rendement du moteur électrique de traction, puisque celui-ci profite des différents rapports de cette boîte. A contrario, sur la Prius, il est en prise directe sur l’essieu avant. Mais à l’usage, la solution choisie par Hyundai ne présente pas un avantage décisif. Certes douce, cette transmission ne parvient pas à battre celle à variation continue de Toyota sur son propre terrain.
Par ailleurs, sa réactivité prête le flanc à la critique. Tout va bien tant que le rythme est constant. Mais dès qu’il faut rétrograder rapidement, en sortie de virage ou de rond point, la Ioniq traîne la patte. Et face à elle, la Prius a beaucoup progressé. Désormais, elle modère ses vocalises tout autant qu’elle a gagné en réactivité. Au final, la transmission Toyota est désormais à même de séduire tout un chacun, alors qu’elle ne pouvait convaincre jusque-là que les amateurs de conduite « pépère »."
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