Suzuki Ignis : petite hybridation et double injection intelligente...Et 4 roues motrices.
Concurrente directe de la Fiat Panda avec qui elle partage un style affirmé et la possibilité de recevoir une transmission aux 4 roues, l'Ignis présente ce qui se fait de mieux dans le segment des citadines actuelles sur le plan de l'habitabilité et de la modularité, mais aussi de la mécanique, avec un moteur essence dont la sobriété intrinsèque peut être renforcée par un système d'hybridation légère très convaincant à l'usage.
LE PROJET
SUZUKI IGNIS
Suzuki puise dans son passé en réintroduisant l'appellation Ignis déjà utilisée de 2000 à 2009 pour baptiser un petit crossover de 3,70 mètres s'intercalant entre le Jimny et le Vitara. En attendant la prochaine berline Swift attendue en concessions pour le printemps prochain, l'Ignis doit contribuer à l'objectif de Suzuki d'augmenter ses ventes de 45 % en Europe de 2016 à 2019.
SUZUKI IGNIS
Le design très original de l'Ignis est le résultat d'un partenariat entre le Japon et le centre de style turinois de la marque. Son style s'inspire aussi bien de celui du petit coupé Cervo de la fin des années 70 (pour les fausses entrées dans les custodes) que de celui de la Swift pour le pavillon flottant. D'ailleurs, l'Ignis a été partiellement mise au point en Europe. Construite au Japon, elle y est déjà commercialisée depuis le début 2016, elle le sera en France à partir du 11 janvier 2017.
LA TECHNIQUE
SUZUKI IGNIS
L'Ignis a été développée sur une toute nouvelle plate-forme dont la première qualité est la légèreté avec une masse débutant à 810 kilos pour la version d'entrée de gamme. À 3,70 mètres de long, elle présente pourtant le même gabarit qu'une Fiat Panda ou une Opel Adam, et légèrement plus grande qu'une Renault Twingo de dernière génération (3,60 m). Positionnée comme un crossover, l'Ignis présente une garde au sol de 18 cm, record sur le segment des citadines. De quoi envisager de réelles aptitudes tout chemin avec l'option Allgrip qui, moyennant un sur-poids de 50 kg, offre une transmission aux 4 roues constituée d'un coupleur visqueux et d'un essieu arrière rigide à ressorts hélicoïdaux !
SUZUKI IGNIS
L'Ignis n'est proposée qu'avec un seul petit moteur essence aux caractéristiques remarquables. Baptisé Dualjet, ce 4 cylindres reçoit comme son nom le suggère deux injecteurs par cylindre, positionnés juste derrière chacune des soupapes d'admission. Un concept qui permet de profiter de l'effet refroidissant de l'évaporation du carburant dans le cylindre - comme le ferait une injection directe mais pour beaucoup moins cher - ce qui permet de retarder l'apparition du cliquetis et donc de porter le taux de compression à la valeur très élevée de 12,5:1. Autre avantage, ce système permet d'éviter la formation de particules qui va bientôt imposer l'utilisation d'un filtre à particules à la plupart des moteurs essence à injection directe.
Mieux, ce petit bloc développant 90 ch à 6000 tr/min peut être épaulé par une machine électrique reliée à son vilebrequin par une courroie pour la version SHVS, constituant la offre d'hybridation – légère en l'occurence – du segment. Alimenté par une petite batterie Lithium-ion placée sous le siège du conducteur cet « alterno-démarreur » autorise une fonction Stop&Start ultra-rapide et silencieuse. De plus, il peut abonder le couple du moteur essence - lequel culmine à 120 Nm à 4400 tr/min - de 50 Nm entre 0 et 3900 tr/min. L'ensemble du système n'entraîne qu'un surpoids de 15 kg par rapport à la version 1.2 Dualjet."
http://www.lepoint.fr/automobile/essais/suzuki-ignis-petite-originale-28-12-2016-2093276_651.php