Pourquoi des entreprises comme la SNAM qui se sont spécialisées sur le recyclage des batteries des voitures électriques en investissant dans des infrastructures lourdes, préféraient stocker les batteries des VE sans les traiter alors qu'elles tirent leurs bénéfices des matériaux récupérés après leur processus de recyclage ?
Sans vouloir me substituer à l'expertise de fred_fox, il maitrise surement mieux ce domaine que moi, on sait que le "recyclage" de déchets toxiques est devenue une spécialité des mafias notamment italienne :
https://www.latribune.fr/economie/union-europeenne/le-poison-de-la-mafia-et-la-loi-du-silence-828080.htmlVu qu'ils arrivent déjà a choper des déchets radiocatif, et ce depuis des destinations multiples (pas seulement depuis l'italie) , déchets a priori contrôlé, on peut être pessimiste sur le trajet entre les points de collectes jusqu'au recycleurs, suivant les pays/périodes economiques.
les procédés hydrométallurgiques sont en mesure de produire des matériaux de haute qualité, prêts à être réutilisés directement dans de nouvelles batteries, ce qui est donc potentiellement plus efficace, mais exige davantage de réactifs et de passages, ce qui en augmente la complexité.
En effet, ces derniers permettent une récupération allant jusqu’à 100 % du lithium et du cobalt, 98 % du manganèse, 75 % de l’aluminium, éventuellement sous forme de matériaux cathodes/anodes prêts à être utilisés pour de nouvelles cellules, à condition, bien entendu, de trouver le bon compromis entre les frais encourus et les profits obtenus du procédé de recyclage.
https://www.flashbattery.tech/fr/recuperation-recyclage-batterie-lithium/
Alors si je suis l'exposé de ce lien :
En revanche, à partir des scories, il est possible d’obtenir du lithium, de l’aluminium, du silicium, du calcium et du manganèse mais avec des procédés généralement coûteux, ce qui donne souvent lieu à une utilisation des scories comme matériau pour l’industrie de la construction.
Voila : techniquement possible, mais TRES energivore et non rentable par des techniques a haute température. Les techniques de la SNAM/CEA sont du deuxieme type :
les procédés hydrométallurgiques, mais qui eux ne savent pas faire le recyclage du lithium. D'ou ma réserve sur l'étude transport et environnement qui rend le cout energétique du recyclage négligeable : oui, si on recycle au poids SANS récuperer le lithium. Mais recycler le lithium sans bouffer beaucoup d'energie => on ne sait pas faire, donc on ne le fait pas.
En outre, on y introduira des systèmes de collecte qui se basent sur l’état de santé des modules et des cellules, ce qui facilitera et accélérera la phase de sélection. On procédera par la suite, aussi bien au niveau du module que de la cellule, à une subdivision en cellules/modules susceptibles être utilisé/es dans d’autres secteurs sans devoir être démantelé/es, ou bien qui devront être recyclé/es. Dans la mesure du possible, ces déchets seront ensuite déchargés pour en récupérer l’énergie avant de passer aux étapes suivantes.
Typiquement ce que la SNAM pour le moment a renoncé a faire.
Le démantèlement sera par ailleurs facilité par le « design pour le recyclage », dans le cadre duquel la conception mécanique de la batterie elle-même se fera en tenant compte à l’origine du fait que la batterie fera l’objet d’un démantèlement à la fin de son cycle de vie.
Si la encore on doit reposer sur une standardisation et documentation publique spontané des constructeurs sur leur batteries, je suis réservé. La encore le retour d'expérience sur la téléphonie mobile a été très mauvais : absence de documentation des modules de gestion de la charge, batteries collés, chimie des batteries non publique, taille et format variables (rajoute de la manutention humaine pour trier => trop couteux). Bref, article qui la encore fait surtout du whishfull thinking, sans tenir compte de la réalité industrielle actuelle du recyclage.
A ce jour, a ce que j'ai lu, pas de recyclage du lithium >=80% en production : techniquement possible mais trop energivore/couteux pour le faire, on recupere pas mal du reste, mais pas le lithium.