Pour poursuivre sur ce delta thermique/électrique, Je souscris sur l'idée de maximiser la durée d'utilisation d'un véhicule pour maximiser le gain de carbone sur la durée de vie du véhicule (encore plus flagrant en VE).
Le souci économique, c'est que la valeur résiduelle d'un véhicule chute, et qu'il est parfois trop couteux a réparer.
Un turbo, un injecteur grippé => qq centaines d'euros et le véhicule peut poursuivre sa vie.
Une batterie de VE a un pépin => a ce jour, quasiment seul le remplacement constructeur complet => des milliers a dizaines de milliers d'euros, ce qui est forcément fatal quand a la décision de réparer pour continuer sur un véhicule agé.
On peut avoir une vision optimiste (on va développer dans l'avenir des métiers pour changer juste les cellules en cause, les technos de batterie vont évoluer).
Mais si je devais aujourd'hui acheter un VE agé/Fortement kilométré, ou si je projetais sur dix/quinez ans d'utilisation sur un VE neuf, je ne miserais pas sur ces évolutions possibles/potentiel pour décider de mon achat.
En effet. Mais le problème avec une voiture thermique c'est que sa dette carbone ne décroît pas avec le temps, au contraire, elle augmente avec le nombre de kilomètres parcourus tout au long de sa vie.
C'est tout à fait l'inverse avec une VE.
De plus, une VE est finalement beaucoup moins complexe mécaniquement parlant qu'une voiture thermique ce qui l'a rend plus durable également.
Quant aux batteries elles sont en général garanties sur une période de 7 à 8 ans. De plus le coût d'entretien d'une VE est également plus faible que celui d'une voiture thermique.
Enfin, une filière de reconditionnement des batteries est en train de se développer afin de valoriser les batteries usagées par leur réutilisation pour d'autres applications moins sollicitantes (dans les bornes de recharge par exemple) ou par le recyclage de leurs matériaux pour les utiliser dans le fabrication de nouvelles batteries.
Des économies d'échelle seront alors possibles pour baisser le coût de remplacement des batteries usagées des VE et, par conséquent, augmenter encore plus la durabilité des VE (car les moteurs électriques sont plus increvables que les moteurs thermiques).
Par conséquent, les possibilités pour abaisser le coût carbone des VE sont bien plus vastes qu'avec les voitures thermiques. Mais ça implique de garder sa VE longtemps et donc de renouveler moins souvent sa voiture personnelle. Et ce n'est pas forcément bien perçu par les constructeurs automobiles historiques du fait que le modèle économique de toute l'industrie de production de produits finis est construit sur une consommation poussée par un taux de renouvellement élevé.