Le marché automobile va mal .....
Le mois de mars a été éprouvant en particulier pour Stellantis, dont les immatriculations reculent de près de 30 % sur un an, du fait des contre-performances des marques Peugeot (–33,5 %, malgré la 208 qui restela voiture la plus vendue en France),
Citroën (–27,8 %) ou encore Fiat (–27,6 %). BMW (–27,6 %) fait égale-
ment moins bien que le marché, alors que Toyota se tient dans la
moyenne avec –20,4 %.
Le groupe Renault, à l’inverse,limite la casse à –15 %, grâce à l’excel-
lente performance de Dacia, dont les ventes progressent de 31 % sur unan. Hyundai (1,9 %) et Kia (+6,5 %), restent eux aussi sur leur lancée de l’an dernier, tout comme Tesla
L’occasion s’essouffle également
Le marché de la seconde main, qui avait tiré parti des difficultés de production dans le neuf pour boucler un millésime record en 2021, commence lui aussi à souffrir.
Les ventes ont diminué en mars pour le quatrième mois d’affilée, avec un repli de 14,3 %, et retournent peu ou prou à leur niveau de 2019. Un phénomène qui s’explique par un déficit persistant de l’offre (qui n’est plus cantonné aux modèles très récents), et à une forte hausse
des prix, qui a atteint en moyenne +19,4 % par rapport à 2019, selon le site spécialisé AutoScout 24.(+7 %), dont la courbe de progression commence toutefois à se tasser.
Mauvaises nouvelles en série
Pour les concessionnaires, il est difficile d’envisager un rebond rapide
des ventes. Loin de faiblir, comme l’anticipaient à la fin 2021 certains
constructeurs comme Toyota, la pénurie de semi-conducteurs conti-
nue de sévir. Ce qui se traduit par desinterruptions à répétition sur les
chaînes de montage et des délais de livraison à rallonge, au point de
décourager certains clients.
Les tensions sur l’approvisionnement en matières premières vont contraindre les constructeurs à relever à nouveau leurs tarifs, ce qui pèsera sur la demande.
Les préoccupations sont les mêmes chez les candidats à l’achat d’un véhicule neuf, mais les chiffres publiés par les constructeurs
ne le refléteront que dans les mois à venir, du fait de délais qui s’allon-
gent entre la commande et la livraison. Les immatriculations depuis
le début de l’année montrent toutefois que la recherche d’économies
à la pompe était déjà bien présente au second semestre 2021, lorsque
les commandes ont été passées.
Au premier trimestre, la proportion de voitures 100 % électrique dans les ventes a en effet grimpé de 7 % à 12 % en un an. La part des hybrides s’est accrue de 5 points en un an à 28 %, dont 8 % d’hybrides rechargeables. Dans le même temps, la vente de modèles équipés dès la sortie d’usine pour rouler au superéthanol est passée
de 0 à 1,6 %, tirée par l’offre déve-loppée par Ford.
Source : Les Échos du 04 Avril 2022