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Donc la France produisait structurellement plus de gas-oil que sa demande intérieure, et pas assez d'essence "super" ou ordinaire qu'il fallait importer.
Je crois qu'à l'époque le raffinage de pétrole en France produisait un excédent de gas-oil.
Non, nous n'importons pas tous les carburants, nous achetons du pétrole brut que nous traitons dans nos raffineries. Le raffinage permet d'obtenir 25% de produits légers (SP95-SP98-propane-butane), 35% de produits moyens (gazole-fioul domestique-kérosène) et 40% de produits lourds (fioul lourd-bitume-huiles). La répartition de la consommation française est d'environ 80% pour le gazole et 20% pour le sans plomb. Nos raffineries produisent donc plus de supercarburant qu'il n'en faut, et ne peuvent pas fournir le gazole nécessaire à notre consommation. Ce ne sont donc pas tous les carburants que nous importons, mais uniquement du gazole (principalement de Russie). La France doit importer plus de 50% de sa consommation gazole, alors qu'elle ne sait que faire de son supercarburant dont les exportations vers les Etats-Unis sont à la baisse. Un rééquilibrage du marché français permettrait de réduire très significativement la facture énergétique, et permettrait d'éviter que les raffineurs continuent à fermer des raffineries en France.
* On peut dire que c'est plus "Politique qu'Environnemental" ou je me trompe.
Je crois qu'à l'époque le raffinage de pétrole en France produisait un excédent de gas-oil.C'est comme ça on n'y peut rien : quand on distille du pétrole il sort ce qui doit sortir en quantité variable selon la provenance du brut.Mer du Nord, Afrique de l'Ouest ou Golfe du Mexique : ils n'ont pas, loin s'en faut, la même composition.Donc la France produisait structurellement plus de gas-oil que sa demande intérieure, et pas assez d'essence "super" ou ordinaire qu'il fallait importer.Ce qui n'était pas forcément très bon pour l'équilibre de le balance commerciale, déjà plombée par les achats de matière première à ces "s*lauds de l'OPEP" (je le mets entre guillemets car c'est le reflet de la pensée de l'époque, pas l'expression de mon opinion personnelle).Les incitations diverses et variées avaient vocation à rétablir un équilibre entre consommation de gas-oil et consommation d'essence : on a bien vu le résultat!
Que ce soit pour de bonnes ou mauvaises raisons, par intérêt ou non, rien ne peut se faire sans choix et soutien politique.
l'omniprésence et la puissance des lobbys à Bruxelles montre bien que c'est le moyen le plus efficace pour orienter les politiques.
Avant que la commission et le parlement européens existent, les lobbys existaient déjà mais ils se faisaient moins remarquer car ils agissaient en catimini dans les instances nationales et auprès des dirigeants de chaque pays européens.
"Pour comprendre l’équation, il faut rembobiner. Le mauvais film commence dans les années 1950, au sortir de la guerre. Déployés dans les machineries des bateaux depuis le début du siècle dernier (et chez Daimler et Benz depuis 1937), ces moteurs plus chers mais moins gourmands en carburant apparaissent dans l’Hexagone. A l’époque, il s’agit de nourrir les premiers baby-boomers, alors en pleine croissance, de soutenir les paysans confrontés à la fin de leur monde. En 1954, le gouvernement Mendès France établit une détaxe pour les professionnels sur le gazole. Le diesel se répand aussitôt chez tous les agriculteurs et camionneurs de France.Si Peugeot lance la première voiture diesel hexagonale dès 1957 (une 403), il faudra attendre encore un peu pour voir le gazole envahir les stations-service. Au cœur des seventies, les raffineurs s’alarment de l’avènement du nucléaire, qui brise le marché du fioul domestique. Pour leur assurer des débouchés, l’Etat renforce la fiscalité favorable au diesel. Qui sera régulièrement étayée au fil des années 1980 et 1990. A la suite du second choc pétrolier, et avec l’actif soutien de Jacques Calvet, le patron de Peugeot-Citroën. "https://www.lesechos.fr/2015/10/diesel-la-fin-dun-ecosysteme-a-la-francaise-278371
Si on met la santé de côté, on peut dire que les politiques de l'époque étaient malins et cohérents. Aujourd'hui, qu'on soit d'accord ou non, je trouve que ce n'est plus le cas.
certes. Mais aucune de ces technologies n'a été rendue obligatoire dans un si court délai....