L'hystérie ne changera rien au problème, et dire tout et n'importe quoi n'y changera rien non plus.
Il faut agir, c'est ce qu'on dit à chaque COP. Les COP se succèdent et ne font que constater l'augmentation années après années des émissions de CO2.
Il faut agir, c'est ce qu'essayent de faire certains pays. C'est notamment le cas de la France, de la Belgique, de l'Italie, de certains pays nordiques, qui ont réduit leurs émissions de CO2 ces dernières années........mais les émissions de ces pays sont tellement insignifiantes que, quand bien même ils banniraient complètement l'utilisation d'énergies fossiles, cela n'a aucune incidence sur la courbe de croissance des émissions de CO2.
Il faut agir, c'est la seule chose qu'on peut souhaiter d'une poignée de pays. Si les 4 ou 5 pays qui représentent à eux seuls plus de 60% des émissions de CO2 ne réduisent pas rapidement et significativement leurs émissions, ce ne sont pas les efforts de 30, 40 ou 50 pays représentants à peine 10% des émissions qui changeront quoi que ce soit.
Quand un bateau prend l'eau on peut agir en écopant à la petite cuillère, mais si celui qui a la pompe de cale ne s'y met pas le bateau coulera.
Le meilleur moyen pour lutter contre le dérèglement climatique, ce serait que les pays qui sont maintenant convaincu qu'il y a urgence à agir et qui ont commencé a faire des efforts pour baisser leurs émissions de CO2, s'unissent économiquement pour ne plus être dépendant des pays qui ne font rien et qui profitent de la situation pour s'en mettre plein les poches sur le dos de la planète (USA, Canada, Chine, Russie, pays du golfe persique...).
Cette union économique existe déjà. Elle s'appelle l'union européenne. Sauf qu'il faudrait qu'elle change de paradigme économique en abandonnant définitivement les illusions dogmatiques du libre échange à tous crins et qu'elle rompt, par conséquent, les accords de "libre échange" signés avec ces grandes puissances qui nous rient au nez et se foutent de polluer comme 10 à eux seuls.
Si l'Europe cessait toute activité commerciale avec ces états dirigés par des climato sceptiques, en relocalisant en Europe la production de ses besoins et qu'elle prenait des mesures visant à accompagner une sortie progressive du modèle consumériste pour évoluer vers un modèle économique de consommation raisonné en favorisant la durabilité des produits, les circuits courts de consommation, la production locale, les nouvelles technologies réellement moins impactantes pour le climat, les énergies renouvelables (...) , ces pays qui ne font actuellement aucun efforts pour réduire leurs émissions de CO2 seraient bien obligés de revoir leur position avec un marché de plus de 513 millions de consommateurs en moins pour leur business...
Dans tous les cas, il faudrait cesser de faire produire à l'autre bout du monde les produits consommés en Europe et il est urgent de quitter l'ère de la consommation compulsive pour entrer dans une ère de la consommation raisonnée (je n'achète que ce dont j'ai réellement besoin).
Par conséquent fini le temps du "
je consomme donc je suis", fini les black Friday, fini les périodes de soldes ou les fêtes de ceci ou de cela devenues principalement des prétextes pour pousser à la consommation, fini l'économie financière spéculative qui vit sur la délocalisation des productions industrielles et agricoles vers les pays de moins disant social, et sur les énergies fossiles.
Il faudrait aussi que l'Europe ne tolére plus en son sein des États qui ne jouent pas le jeu en ne prenant que ce qui les arrange (les subventions) et en rejetant le reste (normes sociales et environnementales) ... Comme la Pologne ou la plupart des pays de l'Europe de l'Est, par exemple.
Ça veut donc dire qu'il faudrait des changements profonds de nos habitudes, de nos comportements et de notre société dans son ensemble.
Mais sommes nous prêts à accepter de tels changements, nous qui avons été nourris et élevés par le modèle de la société de consommation ?
Enfin, au niveau mondial, il faudrait avoir l'intelligence de quitter l'ère de la compétition économique mondiale pour passer à l'ère de la coopération économique mondiale afin de favoriser le développement, la maîtrise et la généralisation à tous les États des technologies les moins impactantes pour le climat.
Mais bon, je n'ai aucune illusion sur la capacité de l'humanité à mettre de côté ses instincts primaires pour dépasser son avidité, son égoïsme et sa cupidité naturelle...