Janvier 2019 : les Fap des diesels auscultés de près
Le bilan du test mené depuis un an par dix-sept centres est sans appel : sur un millier de véhicules diesels Euro 5 soumis à un test d'opacité des fumées “durci”, 14 % ont dépassé la valeur autorisée par leur homologation (les véhicules à la norme Euro 4 ou antérieure ne sont pas concernés, car, la plupart du temps, les valeurs d'opacité qu'ils doivent, en théorie, respecter, ne sont pas connues). En cause, dans le "meilleur" des cas, un souci de réglage moteur ; dans le pire, un filtre à particules volontairement neutralisé (on parle de défapage, une pratique parfaitement illégale). Conclusion : les pouvoirs publics devraient systématiser cette nouvelle version du test d'opacité à compter de 2019. Avec, à n'en pas douter, un facteur de tolérance, qui reste pour l'heure à définir.
A partir de 2022 : l Le super-test antipollution arrive...
... avec trois ans de retard ! Surprise : le fameux test “cinq gaz” inscrit dans la Loi de transition énergétique a été différé. Chargé, notamment, de mesurer les rejets de NOx , il a été repoussé de 2019 à 2022. Le temps, pour les pouvoirs publics, de réfléchir à la bonne formule avant de le mettre en place. Car les 15.718 véhicules diesels ou essence évalués dans le cadre de l'expérimentation ont révélé de sacrés obstacles. D'abord financiers : le seul outil de mesure qui s'est montré fiable (le banc de charge) coûte de 25.000 à 30.000€. Ensuite techniques : il s'agit de définir un tableau de correspondances entre la concentration de particules (PPM) relevée lors du futur test et les milligrammes par kilomètre mesurés dans le cadre de l'homologation. Coton. Enfin politiques : quels facteurs de tolérance appliquer sur un sujet aussi sensible que les NOx ? Rendez-vous dans trois ans, hein...