Bonsoir à tous,
bon, normalement on avait un essai programmé le 19 mars, mais on a craqué et on s'est pointé à l'arrache à la concession cet après-midi. Coup de bol, la JH était disponible ! Du coup on a pu l'essayer pendant une vingtaine de minutes.
Déjà première bonne surprise : l'habitabilité. Nous sommes une famille avec trois enfants, notre véhicule actuel est une Mégane II et la place à l'arrière est correcte avec deux réhausseurs. Et bien dans la Jazz non seulement la largeur est similaire mais la place pour les jambes semble même plus importante. Point à prendre en compte si on veut la garder longtemps, les enfants ayant une fâcheuse tendance à se transformer en ados au bout de plusieurs années. Sans compter la place disponible sous la "banquette magique" pour les petits bagages. Seul point négatif : la ceinture centrale au plafond ne dispose pas d'une boucle au niveau de l'épaule (entre les appuie-têtes), comme sur la Mégane. Pas trop grave, il suffira de placer le réhausseur de la petite dernière au milieu, celui-ci disposant d'un boucle.
Le poste de conduite est agréable et la visibilité est bonne, j'apprécie la position des montants par rapport à la Mégane (ceux-ci avaient tendance à me boucher la vue lors des priorités à droite). Le toit panoramique de la Luxury plait beaucoup aux enfants mais rend le poste de conduite un peu trop lumineux à mon goût, moi qui ait les yeux sensibles. Prévoir des lunettes de soleil

La prise en main est sans histoire même sans pratique préalable d'une automatique. La peur de caler et le réflexe de débrayer se dissipent au bout de quelques minutes, la boite CVT est hyper souple et donne l'impression d'une première vitesse qui n'en finit jamais. Le silence et l'absence de vibrations sont surprenants pour un habitué du diesel.
Première épreuve : sortir de la concession. Celle de Cesson-Sévigné (35) est située tout en haut d'une côte de fort degré, quasiment de montagne. La descente se fait sans histoire et la console se teinte rapidement en vert grâce à la récupération d'énergie qui pallie sans problème à la faiblesse du frein moteur (autre avantage du diesel sur l'essence, que la technologie hybride permet de compenser). Un petit tour dans la zone industrielle pour une première prise en main avec l'engin (on apprécie le retour d'information coloré qui permet de conduire "éco" sans se prendre la tête), et on se dirige ensuite vers la rocade. On écrase le champignon dans la bande d'accélération pour voir ce que la bête a dans le ventre. Forcément ça change des 130cv de la Mégane, mais nulle déception de ma part, je suis conscient d'être au volant d'un véhicule dont les performances sportives ne sont pas les qualités premières. J'ai lu pas mal de critiques sur le bruit du moteur lors des phases d'accélération, je n'ai pas été choqué plus que ça, mon diesel est beaucoup plus bruyant, par contre l'évolution du régime moteur est surprenante à l'oreille. Question d'habitude. On essaiera le mode sport plus tard, on est déjà à 90 km/h, vitesse limite (il y a un radar 500m plus loin

).
On sort au bout de quelques km et on se dirige vers la route de Vern qui comporte une portion plus rapide à 110 km/h. La conduite est très agréable et silencieuse. On sort pour faire demi-tour (on apprécie au passage le fait de ne pas avoir à rétrograder ou faire ronfler la seconde au rond-point), et on enclenche le mode sport en prévision du dépassement qui se profile, le pépé à casquette qui nous précède ayant la ferme intention de s'insérer à 50 km/h sur une portion à 110. On rétrograde en 3e et on déboite avant de faire cracher les poneys et d’enchaîner les rapports. L'essai n'est pas trop concluant, une certaine habitude s'impose forcément, mais on atteint tout de même les 110 assez rapidement. Il faudra s’entraîner un peu avant de dépasser les camions ou les tracteurs en côte. On repasse en mode automatique, direction la concession.
Cette fois on passe par la ville histoire de profiter des stops et des feux rouges. Premier feu : le moteur s'éteint. Silence de cathédrale dans l'habitacle ! Le feu passe au vert, on redémarre sans difficulté grâce à l'assistance électrique et on retrouve notre rythme de croisière à 50 km/h. Au feu suivant on en profite pour sécher au démarrage une Audi qui ne s'y attendait visiblement pas (merci l'IMA). Re-traversée de la ZI. On retourne au pied de la côte au bout de laquelle se trouve la concession Honda. Avec la plupart des manuelles la seconde vitesse serait de rigueur, mais malgré la forte pente la Jazz grimpe sans aucun problème, merci la CVT. Enfin on se gare tranquillement en évitant d'emplafonner les autres véhicules exposés.
Essai réussi ! (applaudissements nourris dans la salle du Mission Control).
Pour la suite de l'histoire, rendez-vous sur le topic "Prix, délais et remises obtenues". (bien sûr qu'on a craqué, qu'est-ce que vous croyez !)
Conclusion : la Jazz Hybrid est une citadine fantastique qui reste très agréable sur route. Les dinosaures de journalistes auto vendus au diesel qui la critiquent feraient mieux de réaliser que leur motorisation fétiche est devenue une aberration technologique avec les nouvelles normes environnementales qui poussent à intégrer des "innovations" plus absurdes les unes que les autres (le filtre à particules notamment). D'ailleurs le vendeur Honda m'a confié qu'ils recevaient beaucoup de clients qui venaient acheter des hybrides pour se débarrasser de leur diesel FAP inutilisable en ville. Dont moi, je peux vous le confier : malgré mes 20.000 km annuels minimum, j'en suis à ma 3e régénération forcée de FAP (230€ la plaisanterie, je devrais prendre une carte de fidélité), la faute à des trajets usuels trop courts. Les vendeurs de diesel se gardent bien de vous mettre en garde sur ce point (ils mettent uniquement l'accent sur la longévité et la distance annuelle parcourue).