je basais ma réflexion sur l’expérience avec le moteur de ma débroussailleuse: quand on retire la bougie, il est bcp plus facile de faire tourner le moteur en tirant sur la corde du démarreur.
Mais je suppose que c'est complètement différent sur un 4 cylindres...
A propos, comment se répartissent les 4 temps entre les 4 cylindres ?
Quand tu retires la bougie tu n'as plus à comprimer le cylindre effectivement ...
Mais mon raisonnement (qui est j'espère celui des motoristes) est aussi valable pour un seul cylindre, même si la récup d'énergie de compression et la production d'énergie pour comprimer ne sont plus simultanées.
Raisonnons donc sur un seul cylindre (et je prends un cycle à 4 temps, je connais mal le 2 temps) :
- éliminons les frottements mécaniques ainsi que toutes les forces inertielles : on les retrouve dans tous les cas, OK ?
- par contre ne négligeons pas les frottements fluides de l'air quand les soupapes sont ouvertes : c'est justement sur ceux-ci qu'on va économiser
1- Soupapes fonctionnement normalement selon le cycle 4 temps (mais pas d'injection d'essence bien sûr) : je pars du haut, 1er temps : admission, j'aspire de l'air, ça me demande de l'énergie (frottements fluides), arrivé au point bas, 2ème temps : je comprime de l'air, ça me demande une énergie (bien plus élevée, E), arrivé au point haut 3ème temps : "explosion" (mais ici elle ne se produit pas puisque pas d'essence) donc l'air comprimé pousse le piston vers le bas, avec l'énergie E qu'il avait accumulée donc résultat nul entre compression et détente, arrivé au point bas 4ème temps : échappement, le piston remonte l'air, frottement fluide.
Bilan énergétique : celui d'une pompe à air, à savoir qu'il faut de l'énergie pour aspirer puis refouler l'air.
2- Soupapes fermées : le 1er temps n'aspire pas d'air, un vide se fait, il faut une énergie e pour le produire, 2ème temps le piston remonte, pas de compression en fait puisqu'il y avait du vide ... au contraire, ce vide produit une énergie e pour aider le cylindre à remonter, 3eme temps identique au premier, et 4ème identique au deuxième ...
Bilan énergétique nul.
En fait, en décomposant, je m'aperçois que contrairement à ce que j'écrivais plus haut, il n'y a pas forcément de compressions dans tout ça, mais plutôt des "mises au vide" des cylindres. Les contraintes sont donc bien moins fortes que ce que je pensais (e < E je pense), mais le raisonnement global est le même : soupapes fermées les cycles 1 et 2 se compensent, ainsi que 3 et 4... et on gagne les frottements de l'air.