Théorie ? 
Non ! Factuel et concret !
Mieux vaut un tout droit en virage qu'un travers. Dans le 1er cas tu lâches l'accélérateur et le train avant reprend progressivement son adhérence. Dans le 2ème cas il faut être un as du contrebraquage, avoir un temps de réaction de pilote de rally et savoir se battre avec son volant.
Quant aux situations scabreuses dans lesquelles on peut se retrouver, malheureusement on ne choisit pas toujours.
Enfin si vraiment on est dans des zones pentues mieux vaut jouer la sécurité jusqu'au bout et pas à moitié en équipant les 4 roues du même type de pneus pour éviter un écart important d'adhérence lié à des natures de pneus différentes entre l'avant et l'arrière qui aura pour effet d'amplifier les effets des transferts de masse.
"Mieux vaut un tout droit qu'un travers" : franchement j'en sais rien, les deux font mal si on n'arrive pas à les maitriser.
Tu dis qu'on maitrise plus facilement un tout droit qu'un travers du train arrière : pour avoir fait un beau tout droit sur une route humide que je croyais sèche, en roulant à vitesse disons "soutenue", je n'en suis pas convaincu. J'ai freiné pour ne pas mordre la voie d'en face, perdu encore plus la direction, et le tout droit a continué de plus belle. Je précise que les 4 pneus étaient récents (comme la voiture), l'usure n'y était pour rien, c'était la vitesse excessive qui avait fait que la perte d'adhérence était inévitable. L'histoire du lever de pied fonctionne bien, si la vitesse est excessive mais pas trop ...
J'ai fait d'autres tout droit sur neige (4 pneus été pas vraiment usés), sans autre conséquence que d'aller emprunter une pelle au paysan du coin ou de faire une marche arrière. Jamais fait de dérapage de l'arrière avec une traction... Par contre avec le CR-V il m'est arrivé de sentir l'arrière partir sur neige (virage en descente + lever de pied), et un léger contrebraquage a rétabli facilement le truc. J'ai aussi senti partir l'avant tout droit (accélération en sortie de virage en montée), et un petit lever de pied a rétabli la situation.
Ma conclusion personnelle de tout cela est que SUR NEIGE, s'il faut choisir entre deux maux, je préfère l'adhérence (surtout pour la traction !) à l'avant. Et s'il ne faut mettre que 2 pneus neige, c'est bien évidemment à l'avant que je les mettrai (comme tout le monde, je dirais) afin de pouvoir avancer en montée, et redémarrer en montée.
Je me charge d'éviter autant que possible les tête à queue. Si si, c'est possible, en roulant très prudemment

Tout comme, en homme largement averti par bon nombre d'accidents ou incidents, j'éviterais les tout droit si j'avais l'idée un peu saugrenue de mettre des pneus été à l'avant et des hiver à l'arrière ...
Le reste un peu de la littérature pour moi. Même si une théorie est bonne, on peut la moduler par un tas de paramètres : prudence, besoin absolu de traction... C'est pourquoi je te titille sur ton discours théorique qui est monolithique

Bien sûr de toutes façons mieux vaut 4 roues hiver, ça c'est une évidence qu'on a tous bien en tête. Mon raisonnement ne porte que sur un cas particulier : 2 pneus hiver et 2 été pour aller affronter épisodiquement des routes enneigées.
J'ai eu aussi un autre cas particulier avec 4 pneus été : il s'agissait de prolonger la vie des pneus sachant que je n'allais pas tarder à vendre le Touran et que je savais que les pneus AV ne pourraient plus durer jusqu'à la vente (sans date précise de vente, c'était juste vaguement pour dans plusieurs mois).
Afin de ne remplacer que 2 pneus, j'ai laissé s'user les AV jusqu'à ce qu'il soit vraiment nécessaire des les changer. Les AR étaient encore potables, et je savais qu'ils pourraient tenir jusqu'à la vente de l'auto, à condition de rester à l'arrière. J'ai donc demandé au pneumatologue de mettre les neufs à l'avant, malgré ses réticences (en lui expliquant pourquoi).
J'ai donc revendu la voiture avec 2 pneus AV très récents (10 000 km je crois) et 2 pneus AR usés, qui ne pouvaient guère tenir plus de 5000 km de plus.
Si j'avais mis ces pneus à l'AV j'aurais dû les changer avant de vendre.
Tu me diras que j'ai joué avec ma sécurité et celle des mien(ne)s pour gagner le prix de 2 pneus : oui dans un sens, non dans un autre : sur le sec avoir des pneus un peu usés derrière compense un peu le caractère sous-vireur de nos tractions, et surtout, je n'attaque pas comme un malade en virage. De plus sur le sec un pneu usé adhère à peu près autant qu'un neuf, et je roule 90 % du temps sur le sec.
Sur le mouillé je roule encore plus prudemment bien sûr, et il n'y a jamais eu le moindre signe de perte d'adhérence à l'arrière.
Et sincèrement, sur le mouillé, j'aurais eu la trouille de rouler avec des pneus plutôt usés devant et des "rails" derrière. J'ai sans doute été traumatisé par mon tout-droit de 1983 (qui aurait pu tuer quelqu'un, ou le blesser : j'avais quand-même touché 2 voitures, dont une s'était retrouvée sur le flanc : blessure légère du passager, doigt écorché

). Mais traumatisé ou pas, l'adhérence à l'avant me rassure sur sol glissant, et je sais que quand l'avant passe l'arrière suit toujours. Il est léger, l'arrière, il a moins besoin de grip pour rester à sa place.
Raisonnement qui ne vaut peut-être pas en situation d'absolu péril (manoeuvre d'évitement), je te le concède. Mais là, c'est de toutes façons une loterie, même avec de bons pneus.