Bonjour,
-Pour reprendre la question à l'origine du post, et pour faire simple, le principe essentiel du cycle Atkinson est le suivant:
-une course descendante du piston plus longue que la course montante.
-Initialement le cycle Atkinson avait été imaginé pour des moteurs à vapeur (combustion externe), la différence entre course montante et course descendante était obtenue par un terrifiant embiellage double (un ensemble bielle-manivelle portant un deuxième ensemble bielle-manivelle et une interaction entre les 2 contrôlée par une biellette de jonction, un truc de malade)
-Le cycle Miller-Atkinson n'est ni meilleur ni pire que le cycle Atkinson: il est juste différent. Différent parce que c'est l'idée du cycle Atkinson adaptée par Miller aux moteurs à combustion interne.
Le principe de l'embiellage à double étage du "vrai" Atkinson était envisageable pour un moteur à vapeur statique (moteur d'usine ou de machine agricole), mais raisonnablement pas transposable sur un moteur pour "véhicule auto mobile".
A la place, on joue sur le retard de fermeture à l'admission.
Schématiquement, le moteur ne comprime l'air frais que sur la moitié de la course montante, en revanche on profite de la détente des gaz brulés sur la totalité de la course descendante.
En d'autres termes, pour un moteur de 1500 cm3 de déplacement, c'est "comme si" on admettait pour 750 cm3 de gaz frais, en les faisant travailler sur 1500 cm3 une fois brûlés.
Mais le remplissage de ce moteur (ce qui détermine son couple) n'est optimal que sur une plage de régime très étroite.
Mazda avait ressucité ce moteur dans les années 90 sur la berline 626; pour contourner le manque de couple à tous les régimes autres que l'étroite fenêtre d'accord admission/échappement, ils avaient ajouté un compresseur Comprex à ondes de pressions, qui à lui seul mérite aussi explication

Toyota se passe de compresseur sur le moteur de la Prius car il fonctionne à peu près comme un moteur statique: il est piloté pour tourner soit au ralenti, soit sur un ralenti accéléré (chauffage du catalyseur), soit à bas régime (1500 tours je crois, enfin disons "le régime où sa consommation spécifique est la meilleure"), soit à haut régime (si puissance maxi appelée par le conducteur).
C'est l'extraordinaire transmission qui se charge d'assurer les plus infimes variations d'allure demandées par le conducteur.
Grosse comme une canette de soda, toujours en prise, dépourvue d'embrayage!
Ce que Toyota ne dit pas, sans doute pour ne pas effrayer la clientèle avec trop de détails technqies, c'est que la Prius comporte non pas 1 moteur/générateur, mais 2!
C'est ce 2ème moteur générateur qui contrôle l'intervention du moteur thermique dans la chaine de transmission, par l'intermédiaire d'un différentiel épicycloïdal. ceci est ENCORE une autre histoire!
