Le CO² est un gaz à effet de serre, pas un polluant. Il est mis en avant par choix du gouvernement et parce c'est en quantité rejetée le + important, surtout avec les hybrides qui réduisent drastiquement les polluants (oxydes d'azotes etc..). C'est quand même de l'ordre de 100 grammes au kilomètre.
Cette décision de réduire le CO² (qui n'est en effet pas un toxique mais un gaz à effet de serre) est le résultat d'un compromis international pris en juin 1992 à la convention des Nations Unies de Rio.
Ce n'est donc pas le seul choix du gouvernement, c'est la mise en application d'un compromis international que la France a signé.
J'insiste sur le terme
compromis car il signifie que c'est le résultat du jeu des lobbies internationaux de l'automobile et des intérêts économiques des différents pays.
Donc la démarche a consisté à donner l'impression d'une volonté internationale de préserver la planète des rejets polluants mais en préservant avant tout les intérêts économiques des industries comme l'automobile qui représentent des pans importants de l'économie des pays développés (et des pays émergents comme l'Inde et la Chine).
Le compromis a été trouvé sur la limitation du CO² et juste sur le CO² car il avait l'avantage de ne pas constituer une contrainte technologique trop lourde qui aurait remis en cause toute la stratégie industrielle des constructeurs automobiles. Par exemple les constructeurs européens (français, italiens et allemands) s'étaient focalisés sur le diesel au détriment des autres modes de propulsion (essence, hybride, hydrogène). Il est en effet techniquement plus facile d'obtenir des rejets de CO² bas avec un diesel que de baisser drastiquement le nombre de particules émises (et non simplement leur masse) et le rejet des Nox, qui constituent pourtant les polluants les plus nocifs du monde automobile.
D'une manière générale, l'unique considèration du rejet de CO² évitait de provoquer une remise en question trop brutale de l'industrie automobile mondiale mais aussi des autres industries polluantes.
Si le but de cet accord international de Rio avait été avant tout la protection de la planète, il ne se serait pas contenté des rejets de CO² qui ne sont pas, en soit, dongereux pour la santé des êtres vivants. Il se serait attaqué prioritairement aux rejets les plus toxiques comme les particules diesel, les Nox (Oxydes d'azote) et le formaldéhyde.
Mais bon, c'était en 1992 et c'était d'une certaine façon un 1er pas encourageant. Le 1er problème c'est l'application qu'en ont fait les Etats.
Ainsi, les normes européennes anti pollution pour l’automobile qui ont suivi l'accord de Rio ont pour nom euro1 (1992), euro2 (1996), euro3 (2000), euro4 (2005), euro5 (2009).
Or, contrairement à d’autres pays, l’Europe a créé 2 normes euro, une pour l’essence et une pour le diesel. Elles définissent les émissions maximales autorisées, exprimées en gramme par km, et différentes selon le carburant: essence ou diesel.
Comme par hasard, celles pour le diesel sont moins exigeantes que celles pour l'essence sur les rejets de Nox, et les particules (que n'émettent pas les essences, sauf les essences à injection directe fonctionnant en mélange pauvre). Ce sont pourtant les rejets les plus toxiques.
Le 2ème problème c'est que depuis 1992, la communauté internationale ne prend toujours pas en compte les rejets toxiques. On est toujours orienté sur le seul taux de CO².
Ainsi selon ce qui est écrit par l'ADEME, "
au niveau européen, le Parlement européen a adopté le 17 décembre 2008 un nouveau compromis (encore un !) sur le projet de loi visant à réduire les émissions de"... (à votre avis ?) "
CO² des voitures neuves à partir de 2012"...

"
Ce compromis prévoit d'étaler, sur la période 2012-2015, l'effort demandé aux contructeurs pour ramener la moyenne des émissions de CO² des voitures neuves à 120 g de CO²/km".
Donc le message de la communauté européenne à l'industrie automobile est : Pas d'inquiétude, vous pourrez continuer à vendre du diesel toxique et à vivre sur vos acquis techniques. Bon il faudra en abaisser encore le taux de CO² mais c'est tout (d'où l'hybridation diesel envisagée par certains constructeurs européens comme PSA et reportée d'année en année

)
Nous vivons dans un monde merveilleux ! Youpi !
