Désolé pour toi.... 
Pour moi l'insouciance s'arrêta au même âge (13 ans) mais pour une raison moins dramatique que la tienne : Notre déménagement dans un coin paumé du Loiret, où, à l'époque, les mentalités étaient arriérées, hostiles à ceux qui n'étaient pas de chez eux et en particulier vis à vis de la région parisienne, une sorte de "racisme régional" animé par une jalousie sournoise et malsaine au quotidien que je devais supporter tous les jours au collège local y compris de la part de deux professeurs qui semblaient avoir des comptes à régler avec ce que je représentais à leur yeux...
Bien des années plus tard, mon métier m'a fait croiser par hasard une personne qui avait été dans le même collège quelques années après moi et avait subi le même traitement particulier de la part des mêmes professeurs, pour les mêmes raisons.
Pour moi ça s'était traduit par un isolement et par un harcèlement quotidien par ces deux profs et par les autres élèves encouragés par l'ambiance nauséabonde, ce qui m'a poussé à changer de collège l'année suivante (avec l'aide du sous directeur de ce même collège qui fut mon seul allié) pour fuire ce quotidien pesant et délétère. Mais il m'a fallu des années pour reprendre confiance en moi et en les autres et pour me reconstruire.
Mais je le répète encore, ça n'avait certainement rien à voir avec ce que tu as dû ressentir et vivre par la perte de ton père au même âge. Je n'ose d'ailleurs même pas imaginer ta situation mon pauvre... 
Pas besoin de comparaison!
Nous avons tous des épreuves, certains plus que d'autres...
Heureusement que tu as eu ce sous directeur de collège même s'il te fallut des années pour reprendre confiance.
J'ai perdu mon enfance de 13 à 18 ans environ, triste avec ma mère, les études supérieures m'ont redonné confiance mais aussi une pression car ma mère n'avait qu'un petit salaire de fonctionnaire et je ne voulais pas la décevoir en quelques sortes! Alors, depuis qu'elle décline, cela ravive une certaine souffrance...