Ça se passe en Italie : FCA investit sur la voiture électrique en misant sur les moteurs hybridesLe groupe Fiat Chrysler ne veut pas se faire doubler par ses concurrents dans le dossier des voitures électriques. « Nous étudions des projets autour de deux modèles » a confié son administrateur délégué Sergio Marchionne. Il s'agirait du concept Maserati Alfieri pour le haut de gamme et d'une utilitaire qui aurait la dimension d'une Smart avec « un peu plus de caractère et un peu plus de style ». Pour l'instant FCA vend aux Etats-Unis quelques milliers de Fiat 500 électriques produites au Mexique. Une opération peu rentable à cause notamment des coûts de production. De l'aveu même de Sergio Marchionne, son groupe perd plus de 10 000 euros sur chaque exemplaire commercialisé. De quoi le rendre sceptique sur les potentialités et l'avenir des véhicules électriques.
Car le grand problème à résoudre est celui des batteries et de leur autonomie. « A moins de progrès technologiques imprévisibles, le tout électrique ne peut-être une solution envisageable sur le long terme », a-t-il expliqué à Venise dans le cadre du Conseil Italie/USA dont il est le président. A la question de savoir si il voulait suivre l'exemple de Volkswagen, produisant ses propres batteries pour atteindre un objectif de 2 à 3 millions de voitures électriques d'ici 2025, Sergio Marchionne s'est déclaré « plus modeste mais disposé à développer des collaborations ». Pour lui, la véritable alternative est celle des moteurs hybrides, en particulier à l'hydrogène. « Je suis convaincu que la plupart des voitures auront quelques éléments hybrides d'ici 2020/2021 autrement il sera impossible de respecter les normes de limitation des émissions. »
La voiture du futur sera donc hybride mais aussi autonome dans l'esprit de l'administrateur délégué de FCA. Il a conclu le mois dernier un accord de partenariat avec Alphabet, maison mère de Google. Le constructeur va lui fournir une centaine de véhicules afin de permettre d'augmenter ses tests de voitures autonomes sans chauffeur. Ils seront sur les routes d'ici la fin de l'année, doublant ainsi la flotte de 70 Google Cars. Sergio Marchionne pense à l'avenir avec confiance en rappelant les résultats présents de son groupe. Le premier trimestre 2016 a vu un bénéfice net en forte hausse, à 478 millions d'euros, contre 27 millions un an plus tôt. Une croissance essentiellement nord-américaine mais aussi en Europe où la hausse des ventes a été de 25,3% soit 7,4% du marché.
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