Deja les airbags par exemple ne sont pas prevus pour une duree plus longue !! Or 6 ou 8 airbag a changer au bout de 10 ans....ca chiffre!!
tu lances l) un débat interressant
La prochaine poule aux œufs d'or ?
Si la ceinture de sécurité fait l'objet de réglementations visant à la rendre obligatoire à bord de tous les véhicules (y compris, récemment, des bus), l'airbag, lui, n'est absolument pas obligatoire en France. Tout juste a-t-il droit à quelques lignes dans le carnet d'entretien du constructeur : "Préconisation de remplacement des ceintures rétractables et airbags pyrotechniques à la date de péremption (10 ans)", peut-on lire sur celui d'une Citroën C3. Partant de ce postulat, TRW est arrivé à la conclusion suivante : si l'on suit la préconisation du constructeur, il devrait y avoir 240 000 airbags changés aujourd'hui et 2,3 millions en 2008. Or, les carrossiers qui, suite à des accidents de la route, sont en charge de ce genre d'intervention ne changent en moyenne que 6 airbags par an. C'est peu au regard du potentiel de marché calculé par l'équipementier. C'est encore plus dérisoire lorsque l'on calcule la manne financière qu'un tel marché représente. A raison de 300 euros hors taxes l'airbag changé, voilà un marché atteignant allégrement, rien que pour 2004, les 72 millions d'euros hors taxes, tout de même ! N'en déduisons pas à la hâte que l'airbag est la prochaine poule aux œufs d'or. Car, finalement, à bien y regarder, la durée de vie d'un airbag est proportionnelle à celle d'un véhicule. Objection à laquelle Jean-Paul Dupeux a tôt fait de répondre : "Sans vouloir faire une sorte de marketing de la peur, les véhicules d'occasion ont eux aussi des airbags. Or, aujourd'hui, lorsque vous achetez une voiture d'occasion qui a 7 ans, rien ne vous certifie que l'airbag fonctionnera au moment voulu." Rien, en effet, puisque, à ce jour, aucune instance, pas même le contrôle technique automobile, n'est capable de vérifier les capteurs électroniques et autres ECU (Electronic Control Unit) qui régissent et déclenchent les airbags. Or, l'électronique, est-il besoin de le rappeler, n'est pas infaillible. "C'est finalement dans le contrôle et, par extension, dans le remplacement de l'airbag que se trouve ce marché de la rechange", conclut Jean-Paul Dupeux. Tandis qu'une question reste dans tous les esprits : pourquoi un équipement automobile, installé là au nom de la sacro-sainte sécurité des automobilistes depuis plus de vingt ans, n'est-il toujours pas sujet à plus de vérifications et de législations, alors que l'on pense déjà à protéger les piétons en équipant d'un airbag… les pare-chocs des véhicules ?