L'Assemblée nationale a voté le durcissement du malus qui s'appliquera en 2019 aux véhicules émettant plus de 117 g de CO2 par kilomètre et aux pick-up double cabine.
Le nombre de voitures neuves non surtaxées à l'achat ne cesse de se réduire. L'application du malus automobile qui « définit une taxe additionnelle à la taxe sur les certificats d'immatriculation des véhicules en raison de leur émission de dioxydes de carbone » sera en effet encore élargie l'année prochaine, selon le projet de loi de finances pour 2019.
Pour durcir le dispositif, le texte a instauré notamment l'abaissement du seuil d'application du malus à 117 g de CO2 par kilomètre contre 120 g actuellement. Ces modifications doivent permettre de « dégager 31 millions d'euros de recettes supplémentaires (...) afin de financer, notamment, la prime à la conversion ».
Les députés ont par ailleurs donné leur feu vert pour la fin des exonérations fiscales concernant les véhicules pick-up, jusqu'alors exemptés notamment de malus écologique, une mesure qui avait été ajoutée au texte via un amendement en commission. Concrètement, le malus devrait désormais s'appliquer aux pick-up double cabine (à deux rangées de sièges) mais pas aux pick-up simple cabine, qui restent considérés comme des utilitaires.
Outre cette hausse du malus, l’Assemblée Nationale a également voté tout un tas de nouvelles mesures, qui forceront une fois de plus les automobilistes à mettre la main au portefeuille. En effet, une nouvelle taxe de trois euros sur la carte grise fera son apparition dès l’année prochaine, permettant de financer la surveillance des autorités sur les constructeurs automobiles à la suite du Dieselgate.
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