Malgré toutes les voitures que j’ai eu, celle qui me laisse le plus de souvenirs et d’émotions était ma R5 GTL. Les anecdotes sont innombrables, elle m’a emmenée partout, dans toutes les conditions, y compris en reconnaissance, par tous les temps
Fiabilité absolue, mais c’est la rouille qui l’à emportée à 250000 km. Moteur increvable, pas de consommation d’huile. Ce bloc qui a été décliné sur d’innombrable modèle, était très bien conçu,  même s’il était très classique.
Comment comprendre que plus de 50 après,  Renault ne sache pas fiabiliser le TCE ?

J'ai beaucoup aimé ma Twingo (1ère voiture neuve) et ma Jaguar, mais incontestablement celle qui m'a procuré le plus d'émotions c'était ma 2CV!
1ère voiture achetée avec mes premiers salaires, elle représentait... la liberté!



Evidemment, je me suis précipité sur la 1ère venue  qui s'est avérée être une véritable merguez 

La clavette pas goupillée entre la pédale de frein et la chape du maître cylindre, qui finit par tomber sans crier gare et moi qui rentre à la maison en utilisant le frein à main (sur les roues avant) 
QU'est-ce qu'on peut être con quand on est jeune 

L'alternateur qui tombe en panne en allant bosser à 5 heures du matin... retour à la maison avec juste les feux de position!

Mais c'est aussi les sorties avec les copains et les copines
Les repas beaucoup trop arrosés, moi qui pars dormir dans la Deuche et les copains qui me prennent les clés pour que je ne prenne pas la route.
Qu'à cela ne tienne, quand je me suis réveillé je lui ai "fait les fils" pour essayer de démarrer quand même!

Les trajets par l'autoroute en hiver, avec le froid qui rentre partout, el le pluie qui coule sur les genoux...

Les vacances en Italie, avec la boite qui se met à couiner à partir de Menton... arrêt dans une station service à Vintimille, j'ouvre le couvercle de la boite : plus d'huile!
J'achète un bidon, je referme... mais où est la bille de verrouillage du sélecteur?...

Descente par la côte, la Toscane, Sienne, Florence  ... je pousse jusqu'au circuit du Mugello...
La conduite à l'italienne, moi avec la 2CV qui double une Fiat 500 en triple file 
Je descends jusqu'à Rome rejoindre une copine, je dispute le Grand Prix des feux rouges avec les scooters! 
C'est étroit une 2CV alors dans la circulation romaine, ça se faufile partout 

Remontée par Pise, et enfin direct à Marseille par l'autoroute, en prenant l'aspiration des camions.
La boite à nouveau vide en arrivant à Gènes, je gère la crise en un temps record.

Une virée à Monaco, en 2CV, quelle idée... tout le monde me grille la priorité aux cédez-le-passage
C'est pareil dans les ronds points, les gens font mine de s'arrêter, puis redémarrent sous mon nez quand ils réalisent qu'ils risquent de se retrouver derrière une Deuche.
Le problème, c'est que je roule bien plus vite qu'ils ne l'imaginent, je suis obligé de freiner fort, la Deuche en appui se met en travers...
J'ai appris le talon pointe, et le double débrayage.
Un copain qui avait une Mini me vante la conduite "comme un kart".
Viens, je vais te montrer qu'une 2CV ça se conduit aussi en glisse dans les virages 

Bon vous l'avez compris, je l'ai adorée autant que je l'ai détestée 

La Twingo aussi m'a donné beaucoup d'émotions, mais c'est avec la Deuche que j'ai à peu près tout découvert.

Mais c'est aussi les sorties avec les copains et les copines ... c'est avec la Deuche que j'ai à peu près tout découvert.

Tu m'étonnes ...