J'ai cru comprendre que c'était ne NO2, mais n'en suis pas sûr ... Cela faisait partie des flous de l'émission, qui se voulait à charge contre le Diesel de toutes façons, avec le sensationnalisme qui convient à toute "bonne" émission ...
Avant le FAP, le problème n°1 de la pollution du diesel portait sur l'émission de particules cancérogènes. Le problème n°2 de la pollution du diesel concernait l'émission de NOx (composé d'un ration N0²/NO de 25/75 en faveur du NO pour les diesel non équipés de FAP).
Ce problème est en partie réglé par le FAP. Mais le FAP entraine une inversion du ratio NO²/NO avec surproduction de NO² qui est un gaz mortel...
Il ressort d'une enquête de Jean-Luc Moreau réalisée avec un chercheur de l'Inserm, que si le FAP permet de diminuer en grande partie les émissions de particules des diesels (et encore il semble que les phases de regénération sont problèmatiques), il a créé un autre problème : celui de l'augmentation du NO² (dont une concentration de 0,07% dans l'air tue un homme en 15 minutes) dans le ratio NO²/NO composant les émissions de NOx.
Ainsi, un nouveau diesel émet plus de NO² à cause du FAP qu'un ancien diesel non équipé du FAP. Or, à la base, un diesel non FAPé est déjà un gros émetteur de NO² par rapport à un moteur essence.
D'autant plus que l'enquête révèle que les diesels actuels sont réglés de façon à limiter les émissions de NOx que sur les points du cycle d'homologation, du fait de la vanne EGR.
La vanne EGR qui a pour tâche de réinjecter les gaz d'échappement à l'admission afin de respecter la norme d'émission des NOx, ne fonctionne pas lorsque les sollicitations de puissance sont importantes (dans le cas du cycle d'homologation NEDC) comme quand on roule sur autoroute. Idem quand la température de l'air est élevée. Ainsi, quand la température extérieure est supérieure à 30°C, la vanne EGR est neutralisée quelque soit la vitesse à laquelle on roule.
Dans ces cas, les émissions de NOx (qui comprenne le NO²) peuvent être jusqu'à 10 fois supérieures au seuil autorisé par les normes anti-pollution. ceci n'est pas révélé par le cycle d'homologation NEDC qui n'inclue pas de forte sollicitations ni une température ambiante supérieure à 30°C.
Pour ce qui est du moteur essence, l'enquête démontre que quelque soit les utilisations (parcours urbain, extra-urbain et autoroutier), ses émissions de NOx (et implicitement de NO²) demeurent marginales en toute circonstance.
C'est pourquoi je dirais que la dépollution du moteur diesel est une utopie car plus on cherche à dépolluer le diesel, plus il génère de saloperies de toute sorte, ce qui n'est pas le cas du moteur essence dont l'enquête révèle que sa dépollution est constante.
Reste le cas du moteur essence à injection directe dont la technique d'injection induit une émission de particules presque équivalente à un diesel non FAPé. A surveiller de quelle façon l'industrie automobile va chercher à éliminer (ou plutôt à contourner) le problème. Mais je crains qu'un FAP spéciale moteur essence à injection directe ne fasse que transformer un polluant en un autre encore plus directement toxique comme dans le cas du diesel.
La solution la plus simple serait de privilégier les moteurs essence à injection en amont et d'interdire les moteurs essence à injection directe ainsi que les diesels.