[C’est fait. Après d’ autres grands groupes internationaux, Renault a annoncé, cette semaine, son départ de Russie.
Une décision douloureuse alors que le pari russe qu’avait pris Carlos Ghosn, en 2008, commençait à porter ses fruits. A l’époque, le groupe au losange avait acquis 25 % d’AvtoVAZ, le constructeur des célèbres Lada, avant de monter progressivement dans le capi-tal et d’en détenir 67,7 %
.
Ainsi, le pays avait représenté, en 2021, 17,9 % des ventes (en nombre de véhicules commercialisés et non en chiffre d’affaires), soit presque autant que la France, et avait assuré la moitié des bénéfices de la branche automobile.
Mais la situation était devenue intenable :
le groupe français continuait à « brûler » des millions d’euros pour maintenir en état les usines et payer partiellement les 45.000 salariés, sans espoir de solution à court terme.
Pour le rouble symbolique, l’usine Renault de Moscou a été vendue à la municipalité et la participation dans AvtoVAZ cédée à l’organisme
d’État Nami (institut central de recherche et de développement des automobiles et des moteurs).
Toutefois, un accord prévoit une option de rachat par Renault, dans
les mêmes conditions (rouble symbolique) et pendant certaines périodes sur les six prochaines années, des actions AvtoVAZ.
Le directeur général du groupe, Luca de Meo, avait indiqué, il y a un
mois, vouloir trouver une solution « permettant de ne pas insulter le
futur ». Aucune clause de ce type n’est prévue pour l’usine rachetée
par la ville de Moscou.
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Source:Investir du 20 Mai 2022