En Suisse, ça cogite beaucoup pour taxer les VE et compenser la perte de recettes des carburants des VT !
J'imagine que ça doit aussi bien réfléchir ailleurs en Europe ...
https://www.20min.ch/fr/story/vehicules-electriques-deux-variantes-de-taxes-sont-envisagees-par-le-conseil-federal-103422680Deux variantes de taxes sont envisagées par le Conseil fédéralDès 2030, les véhicules électriques n'échapperont plus au financement des routes. Voilà à quelle sauce les détenteurs risquent d'être mangés.Fini la belle vie (fiscale) pour les propriétaires de voitures électriques. Dans cinq ans, ceux-ci devraient aussi être soumis au financement des infrastructures. Mais le Conseil fédéral hésite entre deux styles de taxes. Il met ce vendredi en consultation les deux modèles. Voici ce qui vous attend demain, si vous comptez rouler à l'électrique.
La première variante prévoit une «redevance kilométrique», calculée selon le nombre de kilomètres parcourus en Suisse et le poids du véhicule, avec un tarif moyen de 5,4 centimes par kilomètre pour une voiture. La seconde propose de taxer directement l’électricité utilisée lors de la recharge, au tarif uniforme de 22,8 centimes par kilowattheure. Dans les deux cas, les recettes seraient affectées aux mêmes fins que celles de l’impôt sur les huiles minérales. La consultation dure jusqu'au 9 janvier 2026.
Premières levées de bouclier«Le Conseil fédéral veut entraver encore davantage la transition énergétique!»
Les Vert'libéraux critiquent vivement les deux options. Selon eux, il s’agit d’un signal contre-productif pour l’avenir de la mobilité, dans la mesure où les véhicules thermiques dominent encore largement le marché. «Le gouvernement devrait accélérer le déploiement d’infrastructures de recharge, plutôt que d’introduire de nouvelles taxes», fulmine le parti.
Le TCS, pour sa part, se montre ouvert à la question d'une taxe pour tous. Celle-ci «ne doit pas générer de recettes supplémentaires, mais seulement compenser les pertes».
Une taxe pour sauver les meublesLe fonds pour les routes nationales et le trafic d’agglomération (FORTA) voit ses recettes fondre comme neige au soleil avec l'essor des voitures électriques.
En effet, celui-ci est surtout alimenté par les taxes sur les carburants — donc les voitures thermiques. Mais avec la progression des e-voitures, qui sont pour l'heure exemptées d'impôt, ses réserves ont diminué de 3,83 à 3,67 milliards de francs en 2024.
Or, si elles tombaient trop, cela entraînerait une hausse automatique du prix de l’essence. Pas très sympa pour les bons vieux moteurs thermiques.
C'est pour combler ces trous que le Conseil fédéral envisage ce nouvel impôt, et non pas pour faire des recettes, promet-il.