HONDA S500
Le projet du cabriolet Honda S360, nom de code AS250, bien que techniquement au point, fut abandonné par les ingénieurs de Soichiro Honda; les raisons ? Dessin disgracieux, manque de performances malgré ses 34 CV, en faisait une voiture peu compétitive dans la catégorie "moins de 3 mètres et de 360cc", des voitures qui bénéficiaient de nombreux avantages tant financiers qu' administratifs, que l'on pourrait éventuellement rapprocher des véhicules dit "sans permis" actuels.
Mais Honda désirait produire une vraie voiture, à l'image des petites anglaises. S'inspirant du gabarit des Midget, le prototype final de la nouvelle S500 fut présenté au 9e salon de l'auto de Tokyo de 1963. Elle était exposée au coté de sa petite soeur la S360. Les principales modifications étaient l'élargissement de la carrosserie, passant de 2990 X 1295 X 1146 mm à 3300 X 1430 X 1200 mm. Un journaliste japonais commenta cette amélioration en ces termes "Maintenant même un grand conducteur aura de la place pour mettre ses jambes". Je suppose qu'il pensait aux grands japonais, pas aux européen qui font 1.92 mètre.
La cylindrée, quand à elle, passait de 356cc à 531cc, offrant une puissance de 44cv à 8000 t/m.
D'abord équipée dune boite 5 vitesses et de jantes de 12 pouces, la S500 passa ensuite à une boite 4 et de jantes de 13. Munie de cette boite, le 4 cylindres lui permettait d'atteindre 48 km en première, 75 en seconde, 110 en troisième et une vitesse de pointe de 130 en quatrième et ce sans taquiner la zone rouge fixée à 9.500 rpm. A noter que les premières S500 avaient un avant similaire à celui de la S360 ainsi que le même tableau de bord symétrique.
La suspension avant est confiée à des barres de torsions, à une double triangulation et à des amortisseurs hydrauliques. La suspension arrière est plus innovatrice, puisque composée de deux bras oscillants qui sont en réalité les carters en aluminium de la transmission par chaînes (voir la photo de la suspension de la S600). Les ressorts et les amortisseurs sont fixés à ces bras oscillants.
Le cabriolet S500 sera produit d'octobre 1963 à septembre 1964, à 1364 exemplaires. Il n'existe pas de version coupé de cette voiture. Ce cabriolet fut exclusivement réservé au marché japonnais et les rares exemplaires exportés le furent par des particuliers. Toutefois, 4 S500 furent importées en Belgique et immatriculées avec des plaques belges, mais ceci est une autre histoire.
PGH