Comme d'habitude ceux qui parlent le mieux de la grève, ce sont ceux qui sont le moins touché au quotidien. En banlieue, on en souffre quotidiennement. Car la grève est plus ou moins continue sur certaines lignes et les lignes sont déjà saturées.
Tout comme il appartenait à ceux qui sont envieux des nantis de la SNCF ou de la fonction publique de faire le nécessaire pour entrer dans ces deux fabriques à privilégiés et venir se goinfrer eux aussi, ceux pour qui la vie de banlieue est insupportable - hors contexte de grève et plus encore en période de grève - ont toute latitude pour venir repeupler nos campagnes et petites villes, voir un peu si la vie y est un long fleuve tranquille.
Campagnes et bourgades désertées et abandonnées par les services publics (écoles, poste, gendarmerie, etc) que les habitants de ces campagnes contribuent pourtant à financer au travers de leurs impôts.
Campagnes et petites villes désertées et abandonnées par les professions et établissements de santé.
Campagnes et petites villes ignorées par les transports en commun, y compris le train, laissant les habitants de ces campagnes et petites villes, qui contribuent pourtant à les financer au travers de leurs impôts, sans autre choix effectivement que de prendre leur voiture quotidiennement, grève ou pas grève, etc.
On est tellement gâtés en province en termes d’infrastructures, de transports et d'emploi, que notre cher président n'hésitait pas à recommander à
ceux qui foutent le bordel d'aller chercher du boulot pas loin de chez eux, à....150km de là....
Quant à la qualité de vos infrastructures, prenez-vous en à vos élus qui préfèrent déverser du pognon dans des événements style JO, investissements qui in fine contribueront essentiellement à enrichir des intérêts privés et étrangers et accessoirement à distraire en premier lieu les parisiens et banlieusards, les provinciaux étant invités à suivre ça de loin, sans en retirer ou si peu de bénéfices, là encore malgré leur contribution au travers de leurs impôts.
Et si rien n'est fait pour les banlieues encore, prenez-vous en toujours aux élus à la tête du pouvoir dont la politique a tellement l'air de vous séduire, mais qui viennent pourtant de s'assoir sur vos intérêts de banlieusards, en reléguant au fin fond d'un tiroir le "plan Borloo"....