Renault, de moins en moins confiant dans sa stratégie du tout-électrique, s’est attelé au développement de véhicules hybrides. Il s’agirait initialement de la généralisation de technologies simples comme un stop & start évolué et la récupération d’énergie au freinage.
Depuis 2009, Renault laissait entendre que l’hybridation n’était qu’une étape inutile vers la voiture électrique, qui selon Carlos Ghosn devrait représenter 10% du marché mondial à l’horizon 2020. Trois ans plus tard, les prix des rares autos zéro émission ont certes spectaculairement chuté mais ni l’autonomie, ni les temps de charge, ni les infrastructures n’ont accompli de progrès majeur, et le « marché » de la voiture électrique est toujours à peine balbutiant.
Selon L’Usine Nouvelle, Carlos Tavares a encore rappelé le 20 novembre lors d’une conférence que l’hybridation n’était aux yeux du groupe qu’une technologie « transitoire. » Néanmoins, le directeur général délégué de Renault a admis l’existence d’un « certain nombre de projets de recherche qui ont pour objectif de faire ce qu’on appellerait une motorisation hybride low cost. »
Le Losange commencerait-il à douter ? Quoi qu’il en soit, l’oxymore « hybride low cost » laisse penser que Renault est loin d’envisager dans l’immédiat de se lancer sur les traces de Toyota ou de PSA avec leurs véhicules « full hybrid » (infiniment plus convaincants chez le pionnier japonais du haut de ses quinze ans d’avance), ni même de Honda et de ses hybrides « parallèle. » Renault songerait plutôt, pour reprendre le vocable PSA, à une micro-hybridation désignant la généralisation d’un start-stop sophistiqué (tel un alterno-démarreur comme le Valeo des modèles PSA, bien plus efficace et agréable que les démarreurs renforcés) associé à la récupération d’énergie au freinage. Il faudra bien cela pour atteindre l’objectif des moins de 100 g/km de CO2 que le groupe s’est fixé sur l’ensemble de sa gamme pour 2016, avant de viser les 80 g en 2020.
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