Bonjour,
un extrait intéressant de Sciences et Avenir
Cela pourrait en surprendre plus d'un, mais effectivement, les voitures électriques actuellement sur le marché ne peuvent pas être considérées comme "propres" ni "écologiques", car tout véhicule a un impact sur l'environnement, lors de sa construction comme de son cycle de vie. La voiture électrique sort même de l'usine en ayant émis plus de dioxyde de carbone (CO2) que son homologue à énergie fossile, du fait principalement de l'extraction des métaux qui composent sa batterie. Mais elle émet peu de gaz à effet de serre par la suite, si c'est une électricité d'origine nucléaire qui sert à recharger ses batteries (même si cette source d'énergie génère des déchets radioactifs), détaille l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe) dans un rapport publié en 2016.
Au final, pour un cycle de vie moyen estimé à 150.000 km, la voiture électrique émet autour de 9 tonnes de CO2, contre 22 tonnes pour un véhicule diesel et environ 27 tonnes pour une voiture à essence. Même s'ils émettent des particules fines (abrasion des pneus, freinage...), les véhicules électriques ne dégagent pas d'oxydes d'azote. Mais l'impact écologique peut être très important dans les pays où l'électricité provient de centrales à charbon, comme la Chine ou l'Allemagne. Dans ce dernier, où près de la moitié de l'électricité vient du charbon, les émissions représentées par une voiture électrique sont plus importantes que celles d'une voiture conventionnelle jusqu'à 100.000 km, équivalentes au-delà du 100 000e kilomètre et légèrement inférieures en fin de vie, à 150.000 km.
Autre inquiétude autour de la voiture électrique, dans les pays ayant opté pour l'atome : le déplacement de la pollution des villes vers les campagnes, lieux où se trouvent les centrales nucléaires. Ces dernières devront faire face à la demande croissante d'électricité tout en produisant davantage de déchets nucléaires.
Que du bonheur !