Je m'étais retrouvé comme ça à contre-sens sur le périph' parisien encore bien chargé mais très roulant, en fin de soirée. J'étais sur l'avant-dernière voie la plus à gauche et avais dû donner un brusque coup de volant à droite pour éviter un fou qui avait perdu le contrôle juste au moment où il me dépassait.
Cela fait vraiment peur tous ces phares qui t'arrivent dessus une fois que tu es immobilisé dans le mauvais sens !
Mais c'était encore plus impressionnant PENDANT le tête à queue : toutes ces voitures à droite, à gauche, et derrière, qu'il te faut éviter comme tu peux et qui t'évitent comme elles peuvent
Là on n'a pas le loisir d'avoir peur, tout marche par réflexe, comme lors de tout accident... C'est juste avant, et surtout après qu'on a peur : ça dure longtemps, le temps de voir que les voitures t'ont vu et qu'elles s'arrêtent toutes pour te laisser faire demi-tour...
Le miracle est que personne n'a touché personne : j'ai évité le fou, les autres voitures ont géré, j'ai géré la phase tête à queue (une tête à queue un peu complexe : j'avais du donner d'autres coups de volant pour éviter d'autres voitures, un vrai jeu vidéo).
Le fou a tout de même râpé la glissière de droite, alors qu'au départ il me dépassait sur la voie la plus à gauche, c'est dire à quel point il avait perdu les pédales
Et tout ça sur le sec. C'était une 305 GT de 1983, une voiture qui n'aimait pas du tout les coups de volant brusques, ou alors qui était comme sur des rails en virage, jusqu'au moment où elle décrochait de manière totalement incontrôlable ...