McLaren admet être "à la croisée des chemins" avec Honda
Dans une interview accordée à l'agence de presse Reuters, le directeur exécutif de McLaren, Zak Brown, ne cache plus les difficultés que pose la collaboration entre l'écurie de Woking et Honda. Le partenaire moteur de McLaren ne parvient toujours pas à se hisser au niveau de la concurrence, aussi bien en termes de fiabilité que de performance, et l'absence vraisemblable de la grosse évolution promise pour le Grand Prix du Canada ajoute de l'amertume dans le clan britannique.
"Honda travaille dur, mais ils semblent un peu perdus", regrette Zak Brown. "On nous a dit seulement récemment que nous n'aurions pas l'évolution à venir [pour Montréal]… et nous n'avons pas de timing définitif, ce qui est préoccupant, car la douleur est grande et nous ne pouvons pas rester comme ça indéfiniment. Nous attendions impatiemment cette évolution, tout comme nos pilotes, et c'est une grosse déception qu'elle n'arrive pas. Ce n'est pas un manque d'effort, mais ils ont du mal à tout rassembler."
"Pas d'autre année comme celle-ci"
McLaren et Honda vivent la troisième année de leur partenariat, exclusif jusqu'alors – Honda motorisera Sauber à partir de 2018 –, mais les résultats ne sont absolument pas au rendez-vous. Pour Zak Brown comme pour l'ensemble du groupe McLaren, la situation n'est plus acceptable et nécessite une prise de décision. Un délai de 90 jours est évoqué pour choisir la voie à emprunter pour l'avenir. En d'autres termes, décider de continuer ou non avec Honda.
"Le comité exécutif nous a désormais donné un ordre de marche", prévient Zak Brown. "Nous n'allons pas passer une autre année comme celle-ci, à vivre dans l'espoir. Je ne veux pas entrer dans le détail de ce que sont nos options. Notre préférence est de remporter le titre mondial avec Honda. Mais à un moment donné, il faut prendre une décision quant à savoir si c'est réalisable. Et nous avons de sérieuses inquiétudes."
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