Au final le résultat est le même : économiquement la transmission revient plus cher qu'une bête BVM, et le coût s'en ressent pour l'acheteur.
Mon avis de principe est le suivant :
- soit on laisse le choix à l'acheteur entre BVM et toute autre transmission plus coûteuse et on peut effectivement lui faire payer ce surcoût s'il opte pour l'autre transmission que la BVM
- soit on lui impose une solution, et dans ce cas ce n'est pas à l'acheteur d'assumer le surcoût s'il y en a un
Dans le cas contraire, on observe une inflation des prix, qui laisse sur le bord du chemin une part des acheteurs, ce qui va à l'encontre de l'objectif d'une conversion vers des systèmes plus vertueux.
Dans le cas du CRV HYBRIDE, ce qui entraîne le surcoût ce n'est pas la transmission en soit puisqu'il n'y en a plus car c'est le moteur électrique qui est le moteur principal de traction dans le système i-MMD (il n'y a plus qu'un embrayage piloté qui permet d'adjoindre la puissance du moteur thermique à la chaîne de traction, et dans ce cas, il n'y a plus besoin de démultiplication car la voiture roule déjà et la transmission de la puissance du thermique se fait sur un rapport de 1 pour 1).
Le surcoût c'est celui définit par Honda pour amortir sa nouvelle technologie.
De plus, les technologies hybrides haut de gamme comme le HSD de Toyota ou le i-MMD de Honda ne permettent pas l'utilisation d'une de bvm car leur architecture est incompatible avec une bvm. Elles se passent tant de la bvm que de la bva traditionnelle qui sont énergivores.
Seul le système IMA avec son architecture où le moteur électrique est monté sur l'arbre du moteur thermique et est placé entre le moteur thermique et la boite de vitesse, permettait de pouvoir associer au choix soit une bvm, soit une bva (choix de la variation continue moins énergivore retenu par Honda).
Mais, en contrepartie, cette architecture ne permettait pas de faire mouvoir la voiture uniquement sur son moteur électrique de 0 km/h à 50 km/h contrairement à l'architecture du HSD.